3) Quelques avis...

Après les remarques des scientifiques concernant le Jabulani, nous allons voir qu’entre ceux qui ont participé à sa réalisation et ceux qui l’utilisent, la perception des choses est bien différente… Certains le défendent, fiers d’avoir réussi l’objectif d’une « rondeur parfaite », d’autres comme les joueurs ou les gardiens qui eux, sont sur le terrain, trouvent que Jabulani est une des pires inventions. Nous allons donc voir quelques avis très différents, qui divergent selon le statut de la personne qui en parle…

Avis « pour » :

- Selon la FIFA et malgré toutes les critiques, Jabulani est un modèle révolutionnaire puisqu’il est le premier ballon parfaitement rond. Moulé et non cousu, le cuir est doté d’un tout nouveau concept appelé "Grip’n'Groove" censé assurer « un contrôle optimal, des trajectoires stables et une accroche parfaite ».

- Adidas revendique la forme sphérique parfaite de son ballon.

- Selon Andy Harland, un ingénieur spécialisé britannique qui a participé à l'élaboration du ballon: "Jabulani n'a pas les imperfections de ses prédécesseurs fabriqués à la main, il offre une précision inédite aux attaquants". Harland a pris la défense de son "bébé" dans la presse britannique en expliquant que ce ballon était conçu pour "réagir de manière uniforme afin de faire ressortir les qualités techniques des joueurs".

Avis « contre » :

- Lors d’un match contre l’Arabie Saoudite, le gardien espagnol Iker Casillas a ainsi estimé que Jabulani disposait de « caractéristiques épouvantables (…)comme un ballon de plage ».

- Même réaction chez l’Italien Gianluigi Buffon :  

« Le nouveau modèle est complètement inadapté et je trouve honteux de jouer une compétition si importante, à laquelle tant de champions participent, avec un ballon comme ça ».

- Le sélectionneur d’Angleterre, Fabio Capello, s’est un exprimé dans le Daily Mail : « C’est le pire ballon que j’ai vu dans toute ma vie. Pour les joueurs, c’est terrible. C’est terrible aussi pour les gardiens. C’est impossible d’anticiper les trajectoires (…) Ça va à peu près quand on joue au sol avec de petites passes, mais c’est beaucoup plus difficile de comprendre les trajectoires quand on joue avec de longs ballons en l’air».

- Les joueurs Jérémie Janot et Laurent Battles de l’ASSE, rencontrés dans le cadre de notre TPE (voir annexe, retranscription de l'entretien), ont laissé entendre que les nouveaux ballons avaient des trajectoires trop difficiles à cerner, la balle flottait longtemps et s’arrêtait de manière imprévisible ce qui était un grand inconvénient surtout pour les gardiens qui doivent malgré tout attraper la balle sans connaître la trajectoire de celle-ci.